Autour de ''Pluie noire''
Roches sombres presque noires, soudain roses et rousses
les herbes longues strient et sèment.
Ocre dans la main gantée de rouge.
Enfin un peu de feu.
Les yeux secs me grattent.
Tout tangue, et le vent changé en spectre me harangue,
et mes doigts menus s’agrippent aux pétales fragiles.
L’azur haut me nargue dans l’été à peine senti, il faut refaire.
Je me souviens de mes pieds nus sur l’asphalte brûlante quand je courais vers toi, les petits cailloux laissant
leur empreinte sur la peau, un peu de goudron,
un peu de saleté, alors que je volais, le coeur éclaté.
Une truite ouverte en deux.
Sourde aux prières.
Vallée vertigineuse et déployée offerte,
à l’immense étendue étoilée visible
de l’intérieur des terres.
Intérieur maintenant très propre, purgé,
Après les eaux brûlantes
les jets glacés de silences effrois,
les vents violents chargés de débris éclipsés.
RESTE !