Note biographique
La recherche photographique de Lucie Jean fait alterner cycliquement des séries caractérisées par une approche documentaire humaniste, et un regard contemplatif sur une nature révélée :
Dans les premières, elle pratique une ethnographie tendre, observant les rites d’une communauté sans déranger la célébration de leur mystère joyeux, le lien entre les humains et leur environnement.
Les secondes donnent à voir une «photographie élémentaire».
Dans les premières, elle pratique une ethnographie tendre, observant les rites d’une communauté sans déranger la célébration de leur mystère joyeux, le lien entre les humains et leur environnement.
Les secondes donnent à voir une «photographie élémentaire».
Eau, glace, terre, feu, Lucie Jean scrute avec insistance la matière même des choses, pour faire apparaître un paysage dans le paysage, comme lorsqu’on vide un mot de sa substance à force de le répéter : pour mieux considérer avec étonnement son signifiant dépouillé, avec un regard neuf. À travers des changements d’échelle, des légers vertiges de l’observation, il ne s’agit pas seulement de documenter l’apparence d’un paysage à un instant donné, mais de traverser celui-ci pour accéder à ses particules les plus élémentaires, à leur incessante recombinaison.
Diplômée des Beaux-Arts de Paris et de l’Ecole Estienne, Lucie Jean place la pratique photographique au cœur d’une recherche artistique qu’elle étend depuis quelques années à de nouveaux terrains d’expérimentation : techniques photographiques plasticiennes (gravure photopolymère), gravure sur cuivre, céramique (notamment le raku), yakisubi), au sein d’installations polymorphes.
Son travail est régulièrement récompensé par des Prix et fait l’objet d’expositions personnelles et collectives. Ses œuvres sont acquises par différents fonds photographiques : CNAP, BNF, MEP et collectionneurs.
Cette année, elle est invitée par le Festival Cargo, les Photographiques de St Nazaire pour une résidence en 2023 et une exposition en 2024. En 2022, elle participe à l’exposition « Regards du Grand Paris » aux Magasins Généraux et au Musée Carnavalet, suite à sa sélection en 2019 pour la Commande photographique nationale, initiée par les Ateliers Médicis et le Centre National des Arts Plastiques (Cnap). En 2021, elle est sélectionnée par Yasmina Reggad pour une candidature au Prix Pictet, pour son travail Collines charbon, constellation photographique et sculpturale sur des forêts incendiées et la matière charbon. Deux festivals la programment dans sa sélection officielle : « L’Evénement photographique » du Nouvel Observatoire de la Photographie du Grand Est (Nancy), et « Itinéraires des photographes voyageurs » (Bordeaux).
Arnaud Bizalion Editeur publie trois de ses ouvrages Cité lacustre, Notes sur Pluie noire et Quartiers d’hiver accompagné d’un texte de Gilles Tiberghien.
Né en 1978, Lucie Jean vit et travaille à Bagnolet/Le Pré St Gervais.